mercredi, novembre 02, 2005

 

Pérégrinations aéroportuaires, ou comment rejoindre Casablanca depuis Munich (et inversement) par le plus long chemin...

J'ai profité de ce long Week-end pour aller faire un bisou à Elodie et Arno, pendant que Cyril restait pantoufler à Munich. Jusque-là rien de spécial. Enfin, Elodie et Arno habitent quand même à Casablanca, c'est dépaysant! Mais, même si c'est pas la porte à côté et qu'il n'y a pas de vol direct, le voyage n'a à priori rien d'une expédition. Sauf que, quand le brouillard s'en mêle...

5h du matin, je suis debout depuis 3h45, et mon Munich-Rome est annulé pour cause de brouillard. Après une heure de queue, j'ai un munich-Lyon-Casablanca avec deux compagnies différentes et seulement 4h de retard à l'arrivée. Pas mal. Après avoir pris racine 4h dans l'aéroport (dans lequel on peut soit ne pas fumer soit boire un café mais pas les deux en même temps!), le munich-lyon affiche soudainement 40mn de retard. Plus le temps de faire la correspondance à Lyon. Un peu de course, un peu de queue, et hop, je dois maintenant passer par marseille, qui est vite remplacé par amsterdam, qui ne dure pas plus longtemps. A la fin, j'ai une place dans un francfort-casablanca et pas de place dans les deux prochains vols pour francfort. Munie de tout ca, j'ai 20mn pour retraverser tout l'aéroport, faire la queue chez Alitalia, ranimer le stewart qui menace de démissioner en me voyant revenir, et obtenir de lui un petit papier. Résultat des courses: pas de papier, c'est Lufthansa qui doit le faire, et j'ai raté le premier avion. Il me reste 45mn pour réussir à attraper le second. Re-travesrage d'aéroport, trop de monde chez Lufthansa mais une gentille dame au comptoir business fini par me faire les fameux papiers (après avoir essayé de me renvoyer chez Alitalia). Hop, re-portique, cette fois je ne sonne pas (!?), re-course, je confirme la liste d'attente. 20mn plus tard, miracle j'ai un billet! Et là, évidemment, l'avion est encore en retard.
En théorie, je n'ai plus que10mn à Francfort pour ressortir de la zone d'embarquement, trouver le comptoir de royal air maroc, me faire faire un billet+ check-in et repartir dans l'autre sens. Pas le temps, je vais directement à la porte d'embarquement, on verra bien. Et là, deuxième miracle de la journée, on me fait un billet sans me poser de questions! Certifié impossible, mais pourtant... 4h plus tard, j'atterri à Casablanca.

Après un bon week-end, le retour s'annonce plus calme. 41mn avant le départ, je trouve le guichet fermé. Enregistrement clos, revenez demain. Je me résigne quand... Arno me trouve une parfaite inconnue qui me fait un billet business, alors que l'enregistrement est clos depuis 10 bonnes minutes maintenant et que la moitié du personnel m'a fait la lecon, je repasse devant eux avec mon beau billet en y croyant à peine... Arrivée sans encombre à Milan, à l'heure. C'est trop beau. A Milan, je dois encore ressortir, trouver un guichet, un billet, check-in et portique. Mais enhardie par mes expériences du week-end, je vais voir un employé d'une compagnie quelconque (probablement Alitalia quand même, on est à Milan) qui est en train de quitter un improbable guichet fermé. Il n'a pas le temps. Je lui donne mon passeport et demande où je dois aller pour avoir ce fameux billet. 2 clics, et hop, j'ai le billet! Tout roule, j'ai maintenant 3h à tuer. Mais c'était trop beau: on nous annonce 30mn de retard, puis finalement 2h. Tout ferme dans l'aéroport. On nous donne des bons pour manger dans un café fermé. Après d'âpres négociations, le personnel rouvre et nous distribue des sandwiches. Des gens se disputent. On fini par monter dans l'avion, minuscule. Au moment d'atterrir, on calcule déjà nos chances d'attraper le dernier train pour le centre-ville. Faible, mais c'est encore jouable. On est à 2cm du sol, qu'on distingue à travers un épais brouillard quand... l'avion accélère brusquement, prend de la hauteur, train d'atterissage à nouveau rentré. Evidemment, 5mn plus tard, l'annonce tombe: trop de brouillard, on se dirige vers Stuttgart!
A 1h du matin, les pompiers nous récupèrent avant de nous larguer dans une aérogare déserte. 1h plus tard, on est dans des mini-bus pour munich. En chemin, on se fait copieusement insulter par le chauffeur, visiblement outré d'avoir été réveillé pour nous (quelque part, on a de la chance, il n'a pas démissioné sur le coup). Mais on le soupconne vite d'avoir mis la clim pour se venger, ca va durer tout le trajet. A 5h du matin, on arrive enfin au centre de munich. Quel voyage ! :-)

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