jeudi, juin 29, 2006
Riffelscharte
Ce samedi, toutes les conditions étaient réunies pour passer une magnifique journée à la montagne. J'ai donc lâchement abandonné Cyril, resté soigner un gros rhume à la maison, et ai suivi Benoît et Yves le temps d'une petite promenade de rien du tout.
Voilà notre parcours, matérialisé par les flèches rouges... Enfin, c'est comme ça que je l'imagine; tous ceux qui me connaissent savent que je suis une catastrophe en orientation, et ce quelque soit le terrain. Je me perds à Paris aussi bien qu'en rase campagne, c'est une constante.
Nous sommes donc partis de Hammersbach, tout près de Garmisch-Partenkirchen, en direction des Höllentalklamm (entre la Höllentalklamm-Eingangshütte et la Höllentalanger-hütte). Le passage dans les gorges (Klamm en allemand) est payant, mais ça le valait bien! ☺
A la sortie des gorges, on arrive dans un cirque (on le voit bien sur la première photo, prise en regardant derrière, après qu'on en ai déjà parcouru la majeure partie).
C'est sympa parce que c'est tout plat. Mais, sachant qu'on a 1400m de dénivelé à faire en tout, ça veut aussi dire que je vais souffrir beaucoup quand il faudra sortir de ce trou... Et en effet, plus on avance, plus je me demande comment il peut y avoir le moindre chemin sur la paroi à notre droite (notre objectif) . Elle a l'air verticale...
Finalement, il y a bien un chemin. Certes, à chaque pas on fait 1m de dénivelé, mais je veux bien encore appeler ça un chemin. Vous voyez, j'y met de la bonne volonté quand même.
Bon, vers la fin, je demande toutes les 5mn combien il nous reste de dénivelé, mais je n'ai pas craqué (Benoît et Yves non plus d'ailleurs, ils ont été d'une gentillesse et d'une patience à toute épreuve!).
En haut nous attend... pas grand chose en fait.
Un peu d'herbe rase, pas de buvette (dommage, je n'ai pas pris assez d'eau et même commencé à entamer les réserves de mes deux guides; quand je vous dis qu'ils ont été patients et gentils)...
...mais une magnifique vue sur l'Eibsee en contrebas récompense tous nos efforts. J'en oublie presque de râler pendant quelques minutes. (Quand même, il a l'air un peu penché non? ;-) )
Après une longue pause pique-nique, on entame la descente.
Là encore, le chemin est bien raide, mais on m'apprend que c'est normal; oui, "la montagne c'est pentu" me dit-on doctement. Je râle quand même ;-).
Mais le pire est à venir. Après la pente, me voilà, bien déconfite, au milieu d'un pierrier tout aussi pentu (qu'une illusion d'optique, ou un disfonctionnement neuronal aigu, m'avait fait prendre pour une vaste étendue stable et plate...). Le lac en contrebas penche de plus en plus, j'ai peur qu'il ne déborde :-)
Je me reprends et finis par m'habituer à ce pierrier, à tel point que je m'offre même un tour de toboggan sur un névé glacé. Au jour d'aujourd'hui, j'en garde un beau bleu à la cuisse: impossible de freiner sur la glace, c'est donc les pierres qui m'ont arrêtée (pour une fois, je me félicite d'avoir plus que la peau sur les os!).
Le reste de notre petite promenade se passe sans encombre. On fait une pause au bord du lac, où l'on nous annonce avec joie que l'Allemagne mène déjà les Pays-Bas par 2 buts à zéro (ouf! on était inquiets, si si...), avant de reprendre le chemin de Hammersbach.
Résultat de cette journée mémorable: impossible de descendre un escalier jusqu'au mercredi suivant (et pourtant j'avais fait des étirements!), et quelques menus achats.
Un nouveau pantalon bien sûr (l'autre n'a pas résisté au freinage dans les pierres) et la décision d'investir dans des bâtons télescopiques et des chaussettes un peu plus épaisses. Avec tout ça, je peux envisager plus sereinement les prochaines rando avec Benoît!☺
Comments:
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C'est aux suedois qu'on a mis 2 buts dans la tronche. C'est vrai que j'aurais bien aime mettre dehors les hollandais mais ca sera pour la premiere fois. En attendant c'est la mi-temps de Allemagne-Metequeland. Deutschland vooooooor, noch ein Tooooooooooor!!!
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