jeudi, novembre 15, 2007
Résonnances
Vous l'aviez déjà constaté, ce blog est résolument apolitique et son contenu évite tout ce qui pourrait ressembler à du journalisme. Au contraire, on y parle de la pluie et du beau temps, de mon nombril et pas de ma coiffure mais on pourrait. Tout ça est plus souvent prétexte d'ailleurs à flatter mon ego de globe-trotteur du dimanche et photographe amateur(e) même pas douée (oui, j'avoue, j'aime regarder MES photos sur MON blog -juste de temps en temps ;-) ).
Au pire (ou au mieux, à voir), on verse un peu parfois dans le style "Carnets du major Thompson" mais sans prétendre lui arriver à la cheville.
La raison n'en est pas -seulement- mon déficit de neurones (en anglais politiquement correct, on dirait plus gentillement "synapse challenged" ), en fait c'est bel et bien voulu. Non, je ne vois pas de raison valable d'exposer ici mon point de vue de bout de lorgnette mal informée alors que d'autres, dont c'est parfois même le métier, le font certainement bien mieux ailleurs.
Mais tout de même, aujourd'hui, quand on est une française vivant en allemagne (donc à la fois habituée aux grèves comme un sauteur d'obstacles l'est aux haies, et du même coup consciente du plaisir de vivre dans un pays où la grande question du matin est "quel temps fait-il?" et pas "quelles grèves fait-il?"), il est bien difficile de ne pas comparer et surtout de ne rien dire de ces deux mouvements de grève qui entrent en résonnance.
Aujourd'hui donc la SNCF (et la RATP tant qu'on y est) est -encore- en grève et, fait historique, son équivalent allemand l'est aussi (mais pas celui de la RATP... ce qui fait que ce matin mon quotidien de munichoise a été plus bouleversé par la neige que la grève).
Ce qui est intéressant, c'est que le côté historique du fait ne provient pas de la concomitance des deux mouvements, mais plutôt de son extrême rareté en allemagne (pour les matheux, traduire par: la proba "grève du rail en allemagne ET en france" est à peu près égale à 1x la proba "grève du rail en allemagne"). Là j'ai déjà tout dit sur mon opinion non informée.
Mais comme je suis gentille je vais essayer de m'informer, histoire de ne pas jeter la pierre trop vite aux cheminots français...
Si vous voulez me suivre, c'est par là:
http://www.france-allemagne.fr/Conflits-sociaux-en-France-et-en.html
http://www2.dw-world.de/french/presse/1.230999.1.html
Libellés : de la pluie et du beau temps, slow day at work?
mercredi, novembre 14, 2007
6 mois déjà
Aujourd'hui Quentin et Julie ont 6 mois!
On ne voit pas le temps passer, c'est à peine si on réalise à quel point ils ont changé. Pour nous ce sont toujours les mêmes petites crevettes qui débarquaient dans notre vie ce 14 mai dernier.
Et pourtant, quand on regarde derrière nous, on en a fait un sacré bout de chemin tous les quatre déjà...
mardi, novembre 13, 2007
La famille Groseille à Paris
Enfin un peu d'action! Oui, on est encore un peu trop jeunes pour limiter notre horizon à notre balcon.
On a donc embarqué les mouflets, la poussette, un ou deux sacs et envahi l'appartement de mon frère pour un week-end prolongé dans la banlieue sud de Paris.
Leur tout jeune tonton a été d'une patience remarquable (pas évident de voir sa cuisine se transformer en labo de préparation pour biberons et son bureau en nursery), et les arrière-grands-parents ravis de voir enfin les petits.
Question mobilité, je dois tout de même avouer qu'on n'a pas joué les Rambo. On est principalement restés chez mon frère ou chez mes grands-parents, et c'est Paris qui s'est déplacé pour voir les petits jumeaux. Un gros merci d'ailleurs à tous les copains qui ont fait le déplacement de bonne grâce, merci aussi pour tous les gâteaux (c'est ma nutritionniste qui va être contente! Imaginez, avec le poids que j'ai repris, elle va bien gagner une ou deux consultations de plus ;-) ) et les cadeaux si bien choisis.
Je disais donc, on n'a pas bougé beaucoup, mais ça ne nous a pas empêché de nous pavaner avec fierté dans les aéroports, avions et transports en commun (S-bahn et RER) avec nos petits jumeaux sages comme des images. "Oui, ce sont des jumeaux. Comment, du travail? Non, vous n'y pensez pas. Ils sont gentils comme tout, c'est très facile, vraiment!" (je n'ai pas jugé bon de préciser que j'ai quand même investi dans un anti-cernes du tonnerre depuis la reprise du boulot... ça n'a rien à voir d'ailleurs).
Le fait est qu'ils ont vraiment été exemplaires dans l'avion et le RER/S-bahn, les petits anges ont réservé leurs crises à leurs parents et amis uniquement.
Le dimanche on a quand même pris notre courage à deux mains et perturbé la quiétude de quelques appartements dont les occupants avaient eu le malheur de nous inviter: arrivée -en retard, est-il bon de le préciser?- sur les chapeaux de roue car les bébés commencaient à avoir faim, préparation des bibs avant même de se faire la bise, mise à la sieste des bébés trop fatigués pour manger et change de couches pendant de vaines tentatives de conversation... (couches qu'on a laissé derrière nous j'en ai peur). Globalement, je crois qu'on a fait très bonne impression! On gère comme des chefs, il faut bien le reconnaître, d'où le titre du post d'ailleurs ;-)
Je dois quand même dire que j'ai été impressionnée par les progrès de la RATP, il est maintenant vraiment possible de se déplacer avec une poussette -double!- dans le RER, si on sait éviter les heures de pointe. Il nous reste encore à tester le métro, cette fois-ci, on n'a pas osé je l'avoue.
En attendant, on a goûté ce week-end à un repos bien mérité, pour se remettre du voyage et recharger les batteries!
Libellés : famille Groseille, Voyage
lundi, novembre 12, 2007
Mon bureau
Et oui, après "Mon Balcon" (palpitant il faut bien l'avouer), ça vous pendait au nez. En même temps, ne vous plaignez pas, je n'ai plus rien à raconter certes (remarque, avant non plus, mais il y avait au moins des photos sympa) mais je vous épargne encore le blog cuisine* où, à moins d'être un grand chef, on fini tôt ou tard par vous expliquer -pauvre demeuré- comment faire cuire une pomme au four. (Tiens, le week-end prochain, on a prévu une fondue au chocolat, et si... non non, rassurez-vous, je rigole).
Alors, un bon mois après le grand retour, un bilan s'impose.
Il ne m'a fallu qu'une journée pour faire les mises à jour de sécurité (après 6 mois d'absence, c'est un bon score je trouve), faire marcher le réseau (vive la hotline!), rétablir l'accès aux divers outils de travail qui nous font toujours perdre un temps fou (vive la hotline bis!) et mettre environ 700 mails directement à la poubelle.
J'ai évidemment eu droit à un petit pot de bienvenue (j'avais préparé le gâteau réglementaire en prévision), avec quelques cadeaux pour les bébés, un meeting avec mon chef -pendant lequel on a discouru sur les mérites respectifs des differents livres à pouetpouet et autres textures qui venaient de m'être offerts. Bref, rien que de très normal et de très prévisible. Là où ca devient plus intéressant, c'est que j'ai changé de bureau (ayant gentillement offert à un collègue plus mal loti le super bureau que j'allais laisser vacant pendant mes 6 mois de congé).
Et qui dit nouveau bureau, dit nouveaux collègues. Force est de constater que mon environement immédiat est nettement moins "multi-culturel" qu'avant, et c'est une bonne chose, ça n'en devient que plus folklorique... Quelques petits exemples bien typiques, en vrac:
-Maintenant c'est l'hiver, il fait un froid de canard dehors. Herr X considère donc de son devoir d'ouvrir sa fenêtre en grand toute la journée, pour aérer (le même qui nous expliquera cet été que non, la fenêtre doit absolument rester fermée, sinon on va tous attraper la mort avec les courants d'air -"Es Zieeeeht!". Il va falloir attendre un peu pour vérifier ma théorie, mais je suis d'ores et déjà certaine d'avoir cerné le personnage).
-Je regarde une photo moche d'un bâtiment du site, prise lors de sa destruction récente. Je ne commente pas, méditant simplement sur les dérives dispendieuses de certains collègues qui apparemment se croient permis d'imprimer en couleur sur du papier A3 des photos aussi moches qu'inintéressantes... C'est alors que surgit notre fameux Herr X, qui m'explique la larme à l'oeil qu'il a travaillé là, oui là -on voit encore un coin de SA fenêtre- pendant de nombreuses et longues années. Comment oublier? Rien ne sera plus jamais pareil maintenant, blablabla... Edifiant. (Je précise que ni moi ni mes collègues ne sommes fonctionnaires -si, je sais que ça vous a traversé l'esprit).
-Mon premier jour, je me présente, blabla... Je mentionne que j'ai des origines corses. Paf, Herr X est ravi: il me parle du premier et unique roi de corse, un allemand, Theodor von Neuhoff. Evidemment, je l'ignorais totalement ; c'est pas que l'annecdote ne m'intéresse pas mais bon... lui jubile. J'aurais au moins fait un heureux. Le lendemain, je trouve sur mon bureau la page correspondante de Wikipédia -impression couleur s'il vous plait. Décidément, je sens qu'il a du potentiel ce Herr X, préparez-vous à en entendre parler souvent :-)
Sa dernière marote, m'offrir des petits biscuits fourrés au chocolat et guetter ma réaction en me demandant avec empressement si c'était bien du chocolat ou du café. Il en a récemment trouvé un ou deux au café, dans une boîte au chocolat! Je me demande bien ce qui se passerait si j'en trouvait un au café?
Note pour moi-même: le prochain sera au café, juste pour voir... héhé, préparez le défibrillateur.
*bon, j'aime bien les blogs cuisine quand même, mais même les meilleurs et les plus vigilants ne sont pas à l'abri de la mièvrerie qui sévit trop souvent dans ce milieu. Moi, je préfère mes copains aigris et désabusés, c'est plus drôle :-P